Article paru dans le magazine « Architectures À Vivre ». N°94. Mars-Avril 2017
Trois questions à David Moreau, Responsable de la communication du groupement L’esprit Piscine
Architectures À Vivre : Comment bien choisir sa piscine ?
David Moreau : Avant tout, il faut comprendre ce qu’est une piscine! C’est une construction, composée d’une structure, qui donne la résistance et la forme du bassin, d’une étanchéité, ainsi que d’un système de filtration qui assurera (avec les produits de désinfection), la qualité de l’eau. Pour chacun de ces éléments, diverses solutions techniques existent, avec des avantages et des inconvénients, plus ou moins adaptés aux envies des clients ou aux contraintes du terrain. Tout dépend du projet. Par exemple, un bassin de 8 mètres par 4 à fond plat plutôt standard, peut être mis en œuvre avec à peu près n’importe quel type de technique de construction. Mais si l’on souhaite qu’il soit à débordement, un liner basique pour l’étanchéité ne conviendra pas, puisque celui-ci a besoin d’être accroché sur le haut de la structure. Dernier point clé: la filtration, qui est liée à la construction car elle nécessite l’installation d’un système avec des canalisations d’aspiration et de refoulement, de surface et de fond, reliées à un local technique dans lequel se situent la pompe et le filtre. Là encore, réseau hydraulique développé ou système monobloc, il faut choisir : le premier est plus long à mettre en œuvre que le second, mais c’est celui que l’on préconise la plupart du temps.
A.À.V. : Peut-on installer une piscine dans n’importe quel contexte ?
D.M. : Légalement non, mais d’un point de vue technique, je dirais presque oui. C’est une question de budget. Contrairement aux idées reçues, par exemple, petit bassin ne signifie pas forcément petit prix. Certes, réduire les dimensions aura un impact sur le coût global, mais ce sont plutôt les choix de structure –béton armé, parpaings, bois, aluminium, maçonnerie traditionnelle, etc.–, d’étanchéité –liner, membrane armée PVC, résine, etc.–, de systèmes de filtration –hydraulique développé ou monobloc, filtres à sable, verre, etc.– mais aussi d’équipement ou d’intégration qui déterminent le budget. Qui dit petite piscine, dit souvent petit espace, avec des accès compliqués, qui impactent le coût du terrassement et de la mise en œuvre. Par ailleurs, installer un bassin dans un espace restreint peut impliquer de devoir renoncer à autre chose, comme à une terrasse. Fond ou terrasse mobiles offrent alors des alternatives qui permettent de conserver bassin et terrasse, et d’alterner l’usage en fonction des besoins.
A.À.V. : Comment choisir son piscinier ?
D.M. : Mieux vaut travailler avec une seule entreprise, un seul interlocuteur, qui assurera l’entièreté de la maîtrise d’ouvrage, et se tourner vers quelqu’un qui vous guidera tout au long du projet, de la conception à la livraison. C’est d’ailleurs l’un des engagements que prennent les membres de notre groupement L’esprit Piscine. Pensez également à demander l’attestation d’assurance décennale du piscinier. Un professionnel sérieux la joindra spontanément à son devis. Enfin, avoir en tête tous les éléments constitutifs et les étapes de construction de votre projet de piscine vous permettra de comprendre un devis, et d’avoir de réels points de comparaison entre les offres. Une membrane armée coûte plus cher qu’un liner. Mais elle est aussi plus résistante dans le temps. Le prix varie aussi selon la qualité de la mise en œuvre. Selon vos envies et besoins, un bon piscinier vous aidera à faire les choix les plus adaptés.
